AnaEnCombat

Moi et Ana...Le commencement.

 

L'Anorexie...Le commencement.

 

Un jour, je ne sais plus quand, j'ai décidé de changer mon alimentation. Peut-être à cause des commentaires parfois blessant des autres sur  ma façon de manger ou seulement pour avoir une alimentation plus saine. À ce moment là ce n'était que ça. Rien d'autre. Parfois c'était facile et d'autre moment étaient plus difficile mais ça allait. J'ai commencé à aimer faire attention à ce que je mange. Si j'étais trop gourmande, j'avais honte, je me trouvais faible et sans aucune volonté. Une culpabilité étrange liée à la nourriture que je mangeais est entré dans ma vie quotidienne à partir de ce jour. Chaque repas avait les 5 groupes alimentaires et je voulais faire beaucoup d'exercices. Ensuite Fini les cochonneries! Je faisais extrêmement attention. J'étais dans un programme sport (Santé et Plein air) à l'école, Donc ça m'aidait!

 

 

 

 

Après quelques semaines, je suis allé chez le médecin. On m'a pesé et j'avais perdu 5 livres depuis le dernier rendez-vous. Cette sensation de fierté était vraiment incroyable. Wow! Je n'avais pas fait tant d'effort et voilà près de 2 kilos de parties!!La balance est devenue une de mes meilleures amies par la suite. Elle me faisait parfois pleurer...Souvent même au début. Ensuite elle me motivait. Je voulais toujours voir ce chiffre descendre. Je n'avais pas vraiment d'objectif précis. J'y allais au jour le jour. Mon seul but était que le chiffre baisse!

 

 

 

Chaque jour j'éliminais des aliments de mon menu. Je regardais un peu les calories et les gras mais ce n'était pas encore une obsession. Je décidai d'aller courir chaque soir. J'avais l'impression de nettoyer mon corps. Le débarrasser de toutes ces calories ingérées durant la journée. Dégonfler mon ventre qui depuis quelques temps me paraissait un peu plus gros. De même que pour mes joues et mes bras. Le miroir est devenu mon pire ennemie à ce moment là. Je me trouvais laide, même écœurante. Je m'haïssais.

 

 

 

Chaque rendez-vous chez le médecin, je perdais. Je souriais. Parfois je reprenais. Donc je me punissais. Mon médecin et mes parents commencèrent à s'inquiéter. Ils Croyaient que c'était à cause de ma glande Thyroïde (Je fais de l'hypothyroïdie). Moi aussi d'ailleurs. En faite j'essayais de les convaincre. Et de me convaincre moi-même je pense. Ils ont fait des tests et ont dû faire des ajustements sur ma médication. Mais bizarrement mon poids ne se maintenait toujours pas. Ils ont donc commencé à me questionner sur mon alimentation, sur mes activités physiques. Je me suis découvert un talent d'actrice. Ça a marché...Mais pas pour longtemps. Ils ont commencés à me surveiller. J'étais sur la défensive. Il y avait beaucoup de froid à la maison. J'étais de plus en plus distante.

 

 

 

La nourriture prenait 80% de mes pensées...Le reste était pour mon poids. J'étais obséder par tout ce qui avait un rapport avec la nourriture. J'écoutais des émissions de cuisine tous les jours, je faisais la cuisine en quantité industrielle pour ma famille et mes amis et n'y goûtais même pas, je regardais tous les calories et les gras de tous ce qui était de la nourriture, j'allais toujours à l'épicerie avec ma mère (chose que je détestais avant) et j'en passe.

 

 

 

J'avais du mal à me concentrer à l'école. Je n'arrivais pas à faire des choix, pas seulement au nivaux de la nourriture mais de tout. Mes souliers noir ou blanc?? Ça pouvait me prendre des heures de réflexion. Le magasinage était l'activité la plus stressante au monde. Je ne dinais plus avec mes amis à l'école. Toujours partie dans les récupérations de cours, prendre l'air, finir un devoir important et d'autres plates excuses. Tout ça pour ne pas manger sans qu'ils s'en aperçoivent.

 

 

 

 

Rien ne comptait plus sauf la performance. Scolaire, sportive et surtout alimentaire. Je passais mes soirées à étudier pour avoir les meilleures notes, j'allais courir, maintenant, après tous les repas. Même quand je n'avais rien manger. Mais je n'étais pas malheureuse. Je me sentais bien, libre. Mais en même tant je me sentais si seule, perdue et incomprise. Je vivais dans mon petit monde où tout était parfait. Tout se faisait à ma façon.

 

 

 

Je maigrissais de plus en plus. On me privait de sport, on me forçait à manger. Cela faisait grandir ma volonté de contrôler ce que je mangeais. Ils m'énervaient tellement. Pourquoi ils ne se mêlaient pas de leurs affaires. C'est MON corps…Et je le déteste. Je voulais être seule mais être aimer de tout le monde en même temps. Ma vie était un paradoxe ambulant. J'étais confuse. Mais au moins j'avais cette partie de moi qui contrôle tout, pour me rassurer. Sans cette sensation j'étais impuissante.

 

 

Je n'allais plus aux sorties sportives de l'école. Je devais rester chez moi. Tout seul. C'était triste. Mais j'étais contente. J'avais enfin la paix.

 

 

 

Je ne mangeais presque plus. Tout m'écœurait. Je ne ressentais plus la faim ni même le besoin de manger. Pourtant j'y pensais sans arrêt. Je passais de long moment dans ma cuisine à regarder la nourriture, la sentir, la toucher…Mais jamais, je ne la mangeais. Ça me dégoutait trop. Il y avait des calculs des calories et de mon poids un peu partout dans mon agenda, sur le block note de ma cuisine, sur mes feuilles de devoirs, etc.

 

 

J'étais frigorifié. Même avec 5 épaisseurs de linge, je gelais. Je ne comprenais pas pourquoi. Tout le monde avait chaud mais moi je montais le chauffage. J'étais toujours fatiguer et je n'avais aucune émotion. Ils étaient aussi geler que mon corps. Ce dernier ne fonctionnait plus. Je n'avais même plus de menstruation. Pourtant je continuais à courir en cachette dans les marches de ma maison et de ne presque pas me nourrir.

 

 

 

Dernier rendez-vous chez le médecin. Aucune discussion. Je pesais le poids d'une petite fille de 6 ans pour 1,73 mètre et mon cœur battait 25 fois la minute. Je me mourrais. Mon médecin m'annonça que j'allais devoir aller à l'urgence et être hospitaliser parce que mon cœur allait probablement arrêter de battre. Je ne ressentais rien. Je ne comprenais rien. Je n'étais plus parmi les vivants. Mon esprit était mort. Je suis retourné chez moi. Je pensais aller à l'hôpital à la fin de la semaine. Mais non, j'y allais tout de suite. Encore sans émotions, j'entendais ma mère qui pleurait en annonça la nouvelle à ma grand-mère (je pense) au téléphone. Ma sœur était dans sa chambre et elle ne savait pas quoi dire. Même chose pour mon père…

 

 

 

Mon séjour à l'hôpital.

Bizarrement je me sentais sécurisée quand je suis arrivée le premier soir. Mais je ne comprenais toujours pas pourquoi j'avais besoin d'être là .Tout allait si bien dans ma vie! Les jours suivants ont été les pires de ma vie. Le médecin est venue me voir et m'a dit que  j'allais devoir passer des testes pour vérifier si je n'avais pas de cancer. Ça m'a fiché une de ces trouilles! J'ai éclatée en sanglot. Ils m'ont fait des centaines de prises de sang et des radios. Je n'en pouvais plus. Plusieurs de mes veines ont éclatées. J'avais des bleus partout.

 

 

 

Après quelques testes, ils ont conclue que je n'avais pas de cancer mais que j'étais belle et bien en phase de dénutrition. Une semaine après ils m'ont dit que j'allais devoir suivre quelques règles et que si je coopérais bien j'allais avoir plus de privilèges. En gros, Aucune ne visite de mes amis, 1 heure de visite de mes parents max par jour, 1 heure de télévision par jour maximum, pas droit au téléphone, pas le droit d'aller aux toilettes seule et finalement interdiction de sortir de ma chambre. Je devais rester coucher  et  ne rien faire. Cool hein?? Non vraiment pas. Mais moi encore là, je ne ressentais aucune émotion. Pas de colère, ni de tristesse …NADA!  Je faisais TOUT ce qu'on me demandait. Manger, rien foutre de la journée et attendre la permission des infermières pour tout. Après deux semaines là-bas, mon cœur allait mieux. J'ai été transférée dans un hôpital psychiatrique.

 

 

 

7 mois a l'hôpital de fou…Ça rend dingue croyez moi. J'exagère bien sur. Ils m'ont beaucoup aidée. Je vais évitez les détails de mon hospitalisation car j'en aurais trop long à dire. Mais en gros je me sentais comme dans une prison. Comme une criminelle qu'on enfermait pour tentative de meurtre. Mais c'était mon propre corps que j'essayais de tuer.

 

 

 

Au début j'étais encore un robot, une petite marionnette. Je n'avais plus aucun repère, donc je suivais les indications de tout le monde toujours avec mon beau sourire!! Après 3 mois la bas je remontais la pente. Soudain mes règles sont revenues. Tout le monde était content que j'aille mieux. Les médecins, les éducateurs spécialisés, mes amis, ma famille, etc. Oui, tout le monde, sauf moi.

 

 

 

L'école allait bientôt recommencer. Je voulais absolument y aller. Mon psychiatre à décider que ça allait être mieux pour moi si je continuais l'hospitalisation pour quelques mois encore et faire l'école à l'hôpital. Mauvaise idées? Peut-être. Ou peut-être aucun rapport mais c'est le lien que j'ai fais.

 

 

 

Énorme rechute. Plus de menstruation depuis ce temps.

 

 

 

Mon poids descendait à vue d'œil. Ils ont décidé d'arrêter le traitement et de me ramener à la maison. J'ai eu ce que je voulais. Pourtant quand ils me l'on dit, j'ai paniquée. Wow retourner chez moi. Avec ma famille, l'école, mes amis. C'était bien. Mais j'étais terrorisée. Ça faisait près de 7 mois que j'étais à l'hôpital…Je ne savais plus qui j'étais et où j'en étais.

 

 

 

Finalement ça fait environ 6 mois que je suis chez moi. Je vais à l'école. J'ai rattrapé les matières que j'ai manquées. Il y a des hauts et des bas. J'ai découvert les Pro-Anas du Forum d'Élise depuis peu et je les adore. Longtemps je me suis sentie seule dans mon petit monde. Elles me comprennent et m'aide beaucoup. Elle m'apporte cette sensation d'avoir ma place parmi elles. Je les aime mes princesses!!

 

 

 

 

Chaque jour, chaque repas est un défi. Des fois ça va mal d'autre fois ça va mieux. J'essaie de mon mieux de vivre avec ça en espérant un jour être assez forte pour dire à Dieux à l'Anorexie.

 

 

 

Anaencombat. XOX

 



16/04/2009
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